La Cité de Carcassonne a longtemps été un point de défense stratégique pour le royaume de France. Le commerce a aussi prospéré en son sein. Les échoppes étaient regroupées en fonction des produits vendus. Les artisans préféraient la compagnie de leurs confrères à celle d’autres activités artisanales.
C’est le Traité des Pyrénées qui officialise la paix entre la France et l’Espagne en 1659: Carcassonne perd sa fonction défensive et frontalière.
Dès lors, l’architecture de la Cité va connaître un destin tragique ! L’armée peine à entretenir les fortifications. Certaines parties des remparts sont démantelées et les pierres utilisées pour d’autres constructions.
Ce n’est qu’en 1839, que Jean-Pierre Cros-Mayrevieille, un archéologue carcassonnais, lance un cri d’alarme aux autorités afin de sauver la forteresse de la ruine.

A son initiative, les Monuments Historiques envoient l’architecte Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc pour restaurer la Cité. Le projet initial était la restauration de l’ancienne cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse. Malgré tout, la légende raconte que Viollet-le-Duc est tombé en admiration devant les remparts de Carcassonne. Il a donc choisi de poursuivre son travail sur l’ensemble des fortifications.
Pendant environ 50 ans , l’architecte et ses successeurs ont restauré la Cité afin de lui rendre la monumentalité qu’elle affichait à l’époque royale.

Viollet-le-Duc est un architecte très controversé. Certains historiens lui reprochent ses approximations historiques et architectoniques. Néanmoins, sans son intervention c’est probablement une Cité en ruine que vous visiteriez aujourd’hui.